Olivier Lavorel, après avoir hésité à faire de la photographie son métier finit par apprendre le dessin à l’Ecole des Beaux Arts de Rennes. Il fréquente le peintre de la Marine Éric Bari qui lui apprend le sens de la rigueur et de l’observation.

Il veut devenir le peintre du désert et pour cela part dans le sud Marocain. Il se rend compte alors très vite que peindre   “le presque rien du désert“ n’est pas pour lui… Mais  la découverte de la Medina de Fez est une révélation et il va dès lors développer une véritable fascination pour ce qu’il appelle “les accumulations urbaines“.

“Je me rêvais peintre du désert,
c’est la ville qui m’a cueilli“

Il va multiplier les voyages et visiter les grandes métropoles du monde. Il a l’habitude de partir seul mais jamais sans son appareil photo, ses aquarelles et ses feutres. Au delà de la splendeur des maisons et des monuments c’est l’harmonie des formes et des couleurs caractéristiques de chacune des villes qui l’intéresse.

“Un  jeu de formes, de lignes et couleurs
propre à
chaque ville dont on peut apprécier l’harmonie
et l’unité d ensemble dès que l’on
prend un peu de hauteur….

 “

Rigoureuse tout en restant spontanée,  la peinture d Olivier Lavorel montre les “désordres organisés“  de ces villes construites au fil du temps. Les motifs de décoration, les matériaux de construction utilisés autant que les éléments fonctionnels, (volets, gouttières, cheminées, réservoirs d’eaux etc …) sont une véritable signature propre à chaque ville. 

Pour chacune de ses toiles, un  cadrage serré, en général sans ciel, un tissu urbain dense, complexe et harmonieux. Une palette sobre. Des façades, des pignons, des toits, des terrasses, qui s’imbriquent et forment un immense puzzle … ou un labyrinthe. Quelques petites taches colorées parfois, comme des signes de vie : c’est le linge qui sèche. Aucun personnage dans ses toiles bien que l’homme soit partout présent.

 

“Le plus surprenant, ce n’est pas que ces villes soient belles.
Le plus surprenant  c’est que la beauté de ces villes
repose en définitive
sur une harmonie
qui n’a pas forcement été pensée pour produire
du beau
 mais qui résulte pour beaucoup
de considérations très fonctionnelles“

Sélection d’œuvres