Patrice Suau est né en 1969 dans un village entre Argenteuil et Pontoise tout près de Paris, au cœur d’une des régions les plus chères aux peintres impressionnistes. Très jeune il va délaisser les bancs de l’école et s’échappe régulièrement sur les bords de seine. Il y rencontre de nombreux peintres de plein air et il va très vite suivre leurs pas.
“J’ai eu envie de de vivre cette aventure
que l’on nomme peindre sur le motif“
Ses maitres sont Corot, Pissarro, Monet, Sisley et bien d’autres… qu’il étudie et dont il se sent “guidé par l’héroïsme pictural“.
Pendant plusieurs années de douce bohême, il va exposer son travail, des scènes de rue parisienne, des bords de Seine, des ponts la nuit…, dans des cafés et des restaurants. Il y réalise également des portraits instantanés. Mais la passion de la nature et la beauté des paysages l’incite à arpenter de plus en plus souvent la campagne, les chemins, les forêts.
“le chevalet et les pinceaux dans le sac à dos,
pour y cueillir la magie des lumières et des couleurs …“
Toujours sur les pas de ses maitres du 19ème siècle, la découverte de la forêt de Barbizon à coté de Fontainebleau est une véritable révélation :
“je suis tombé amoureux fou de la forêt de Barbizon
qui a été pour moi un atelier ciel ouvert,
une formation pour l’œil et la technique de l’ouvrage..“
Après quelques années d’errance, son travail est remarqué par un réalisateur de film d’animation, émerveillé par sa capacité à reproduire l’atmosphère des paysages et y associer la poésie des lumières et des couleurs… Désormais, une nouvelle vie commence pour lui et après avoir collaboré à l’élaboration de décors de films, il devient directeur artistique de grandes maisons de production de films animation tels quel que “Calamity Jane“ (2020), “Tout en haut du monde“(2016) , “Le jours des Corneilles (2012) , “Le domaine des Dieux“ (2014), Lascars (2009) … Il va également enseigner au sein de différentes écoles artistiques telles l’Atelier de Sèvres et L’école de l’image des Gobelins …
Son désir de peinture sur le vif ne l’a jamais quitté et il continue d’arpenter régulièrement la nature à la recherche de ces instants magiques et souvent fugaces qu’offre la lumière sur une colline, un champ, une falaise, un bouquet d’arbres, un ruisseau…
“Je me laisse surprendre par un point de vue
et je peins l’instant (…)
Le triptyque nature, aventure, peinture
donne un sens à mon existence“