Gaillacois depuis quatre générations, Michel GER n’aime pas s’éloigner trop longtemps de son terroir natal. Il aime sillonner la campagne tarnaise et longer les ruelles ombragées des bastides. Cela ne l’empêche pas de voyager et de peindre des lieux qui l’ont touchés: le Maroc, l’Andalousie, la Toscane entre autres, avec une prédilection pour Venise qu’ il a visité à plusieurs reprises:
« Tout ce que je perçois au fond de moi s’y réveille à chaque angle de ruelle ou de canal «
Son parcours artistique commence en 1995. Il travaille dans un premier temps au pinceau et aux pastels secs, puis il découvre la technique du couteau qui est pour lui une vraie révélation qui lui permet d’exprimer sa sensibilité et son approche poétique du réel:
» Tout sur cette terre nait, vit et meurt sous la marche inexorable du temps et j’aime retranscrire sur la toile cet inévitable destin. »Ce qui se liquéfie, ce qui se désagrège, ce qui rouille et s’use m’attire et c’est ce que je suggère en essayant de me détacher du trait et du motif. Je ne garde ainsi que l’essentiel, la matière qui vibre sous la lumière et qui, souvent, émerge du noir de nos secrets intimes ».
Chaque toile est un peu de lui-même qu’il offre avec pudeur et retenue. Le spectateur fera l’effort de le découvrir et seul, face à la toile , tentera d’établir un lien avec lui.
Il rend fréquemment hommage à deux grands artistes tarnais qui l’ont toujours soutenu dans sa démarche en lui offrant leurs conseils avisés et leur amitié:
« Je pense à Bernard BISTES, artiste peintre, propriétaire du fabuleux château de Mauriac dans le Tarn et au regretté artiste sculpteur et peintre, Roger CARRIERE dit JEAN MARC de Cordes. Ils m’ont montré le chemin que je parcours du mieux que je peux en essayant de me montrer digne de leur confiance « .
Primé 2 fois au salon d’automne d’Albi (2002 et 2016), son travail est présenté régulièrement à l’occasion d’expositions personnelles ou collectives en Occitanie. En 2006 le musée des Beaux Arts de Gaillac qui lui a consacré une exposition personnelle.